Élections au Conseil national 2023
8. Transport & énergie (0/3)

1. Faut-il élargir les tronçons d'autoroute très fréquentés ?

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Plusieurs initiatives politiques demandent une extension de l'autoroute. Une idée est par exemple d'élargir l'autoroute de Berne à Zurich à six voies au total.

Lors de la session d'été 2023, le Conseil national a adopté un crédit de plus de 10 milliards pour l'entretien et l'aménagement des routes nationales. Parmi les autres projets figurent deux tunnels autoroutiers à Bâle et Schaffhouse, une jonction autoroutière à Saint-Gall et l'élargissement de l'A1 entre Berne et Kirchberg, ainsi qu'entre Le Vengeron et Nyon. Des crédits de plusieurs milliards de francs sont prévus à cet effet.

L'extension des autoroutes soulage les automobilistes, car il y a moins d'embouteillages.

Les autoroutes sont beaucoup plus utilisées qu’auparavant, notamment en raison de l'augmentation de la population. La capacité doit donc être augmentée en conséquence.

Le développement des autoroutes n'est pas compatible avec les objectifs climatiques nationaux. 

Les nouveaux projets de construction génèrent de nombreux chantiers qui entraînent des embouteillages et des désagréments pour la population locale.

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2. La Suisse doit-elle interdire les nouvelles immatriculations de véhicules individuels équipés de à partir de 2035 ?

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A l'avenir, seules les voitures neuves qui n'émettent pas de gaz à effet de serre lors de leur utilisation seront vendues dans l'UE. L'interdiction des moteurs à combustion équivaut à la disparition des véhicules à essence et diesel ainsi que des hybrides. La réglementation doit entrer en vigueur à partir de 2035. Toutefois, les voitures à essence et diesel pourront toujours être conduites après 2035, à condition qu'elles aient été achetées avant 2035. 

La Suisse n'est pas membre de l'UE et ne doit donc pas se conformer à l'interdiction décidée par le Parlement européen. Toutefois, la Suisse ne dispose pas de sa propre industrie automobile et importe tous ses véhicules de l'étranger, dont une grande partie de l'UE. C'est pourquoi l'interdiction de l'UE aura également des répercussions sur l'offre de véhicules à énergie fossile en Suisse.

L'objectif climatique à long terme de la Suisse est de ne plus émettre de gaz à effet de serre dès 2050. Selon les partisans, l'interdiction des moteurs à combustion contribuerait de manière déterminante à réduire rapidement les émissions de CO2. Représentant 30,6% de toutes les émissions de gaz à effet de serre, les transports constituent en effet le  secteur le plus polluant (3,9 millions de tonnes, état 2021) ; une part particulièrement importante de ces émissions provient du transport de personnes. Une date d'abandon claire offre une sécurité de planification aux consommateurs. Du côté de l'offre, l'échéance de 2035 donne suffisamment de temps à l'industrie automobile pour s'adapter et se rééquiper.

Les opposants à une telle interdiction exigent des mesures neutres sur le plan technologique pour atteindre les objectifs de la politique climatique. Cela signifie que les mesures de politique climatique doivent inciter à la réduction des émissions de CO2, toutes technologies confondues, afin de laisser le choix aux acteurs privés. Une interdiction des moteurs à combustion n'est pas neutre sur le plan technologique, car elle interdit certaines techniques (p. ex. les hybrides). De plus, les opposants se réfèrent à la pénurie d'électricité et à la rareté des autres ressources. Une augmentation de l'offre de véhicules électriques renforcerait ces pénuries.

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3. Faut-il à nouveau autoriser la construction de nouvelles centrales nucléaires en Suisse ?

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La Suisse compte cinq centrales nucléaires : Beznau I et II, Gösgen, Leibstadt et Mühleberg, cette dernière étant hors service depuis 2019. 

Selon la loi sur l'énergie nucléaire (LENu), la construction de nouvelles centrales nucléaires est interdite. Les centrales nucléaires actuelles peuvent continuer à être exploitées tant qu'elles sont sûres selon le contrôle par l'Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN).

Sans centrales nucléaires, davantage d'énergie doit être importée, notamment en hiver.

L'utilisation de l'énergie nucléaire réduit la consommation de combustibles fossiles comme le charbon et le pétrole. Il en résulte également moins d'émissions de gaz nocifs comme le dioxyde de carbone. De plus, l'énergie nucléaire est capable de produire de grandes quantités d'énergie.

L'exploitation des centrales nucléaires génère des déchets radioactifs qui doivent être stockés en couches géologiques profondes. En raison de la radioactivité, aucune commune ne souhaite le faire chez elle.

Les catastrophes nucléaires de Tchernobyl et de Fukushima ont montré que les centrales nucléaires pouvaient représenter un grave danger pour les êtres vivants en cas de catastrophe naturelle ou de non-respect des règles de sécurité.

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