Actuellement, la Ville de Genève poursuit la municipalisation progressive des crèches. Ce projet vise à transférer la gestion des crèches de structures privées ou subventionnées à l’administration municipale, reconnaissant ainsi l’accueil préscolaire comme une mission de service public. Cela impliquerait que les crèches soient directement administrées par la ville, avec une harmonisation des conditions de travail du personnel, des normes de qualité et des critères d’accès pour les familles.
Les partisans de la municipalisation soulignent plusieurs avantages. Tout d’abord, en intégrant les crèches au service public, on garantirait une égalité d’accès pour tous les enfants, indépendamment des ressources des familles. La standardisation des pratiques permettrait de fixer des normes communes en matière de pédagogie, de sécurité et de bien-être des enfants. De plus, le personnel bénéficierait de meilleures conditions de travail, notamment des salaires plus élevés et des prestations sociales renforcées, ce qui pourrait contribuer à revaloriser les professions de la petite enfance. La municipalisation est également perçue comme une solution efficace pour résoudre la pénurie de places, car la ville pourrait allouer les ressources nécessaires pour développer de nouvelles infrastructures et optimiser l’offre existante.
Les opposants craignent que la municipalisation ne pèse lourdement sur les finances publiques, avec des coûts importants liés à la gestion directe des crèches et à la hausse des salaires du personnel. De plus, la gestion municipale pourrait entraîner une certaine rigidité administrative, limitant la flexibilité et l’innovation dont bénéficient actuellement certaines structures privées. Certains estiment également que la municipalisation ne garantit pas forcément une augmentation rapide des places disponibles, car la ville pourrait être confrontée à des délais liés à la construction de nouvelles structures ou à la restructuration des crèches existantes.