Élections au Conseil administratif de la Ville de Genève 2020
2. Formation, culture & sport (0/4)

1. Pensez-vous qu'il soit juste que les écoles octroient des dispenses scolaires en raison de motifs religieux pour certaines matières ou événements (p. ex. le sport ou l'éducation sexuelle)?

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Explications
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Contre

Le suivi de l’enseignement du degré primaire et du degré secondaire I est fondamentalement obligatoire. Il y a toutefois de nombreuses raisons pouvant justifier des absences. Ces absences peuvent être en partie imprévisibles (p.ex. en cas de maladie) et en partie prévisibles (p.ex. demande de dispense pour certaines fêtes religieuses).

La mesure dans laquelle ces dispenses peuvent être accordées est déterminée en premier lieu par les autorités cantonales. Les demandes de dispense isolées pour des fêtes religieuses, par exemple, sont généralement accordées, car elles ne mettent pas en danger la portée et l'efficacité de l'enseignement.

Il n’en va pas de même pour les demandes de dispense d’unités d’enseignement entières (p.ex. courses d’école, cours d’éducation sexuelle ou de natation) pour des motifs religieux. Dans ce cas, il y a un conflit d’intérêts entre la religion et l’Etat, respectivement entre la liberté religieuse de tout un chacun et l’école laïque et obligatoire.

  • Lorsque certaines matières ne sont pas compatibles avec les convictions religieuses de familles croyantes, les enfants ne doivent en aucun cas être forcés à suivre l’enseignement. La liberté religieuse est un droit humain fondamental et doit impérativement être respectée.
  • Des telles restrictions de la liberté de croyance et de conscience seraient comparables à une assimilation forcée. Cela pourrait pousser les minorités à l’écart de la société, ce qui n’est en aucun cas favorable à leur intégration.
  • L’intégration implique la reconnaissance pleine et entière de l’ordre juridique suisse. Dans ce sens, tout élève, quelle que soit sa religion, doit suivre entièrement les cours de l’enseignement obligatoire. Dans les écoles publiques, chaque élève est soumis·e aux mêmes droits et obligations.
  • L’école obligatoire est un lieu d’intégration et de sociabilisation important. Les efforts d’intégration doivent prévaloir sur la liberté de croyance et de conscience. Dans le pire des cas, une telle dispense entraîne la marginalisation de l’enfant au sein de la classe.
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2. Selon vous, devrait-on remplacer les regroupements par niveau au cycle d'orientation par des classes communes avec des niveaux différenciés? 

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Faisant suite au cycle primaire, le cycle d'orientation (CO) concerne principalement les élèves âgé·e·s de 12 à 15 ans. Il regroupe les trois dernières années de l'enseignement obligatoire genevois: 9e, 10e et 11e. Au cycle d'orientation, les élèves sont réparti·e·s en trois regroupements avec des niveaux différenciés selon leurs aptitudes et acquis certifiés lors du degré primaire.

Après une réforme en 2011, le département de l'instruction publique (DIP), responsable de l'éducation dans le Canton de Genève, souhaite réformer à nouveau ce cycle pour la rentrée 2022. Une mesure centrale de cette réforme vise à supprimer les regroupements par niveaux en 9ème année et à les remplacer par des classes communes avec des niveaux différenciés.

  • Dans le système actuel, de moins en moins d'élèves sont introduit·e·s au niveau le plus faible, ce qui aboutit à une forme de ghettoïsation des classes où certain·e·s élèves ont des compétences très faibles.
  • Dans le système actuel, de plus en plus d'élèves accèdent au niveau le plus élevé tandis que de moins en moins sont intégré·e·s au niveau le plus faible. Cela pose des problèmes pour l'organisation des classes où certaines classes se retrouvent avec un nombre d'élèves très élevé et d'autres avec un nombre d'élèves très bas.
  • Le système scolaire genevois a subi de très nombreuses réformes ces dernières années. Une stabilité du système est nécessaire.
  • Les enseignant·e·s seront confronté·e·s à des élèves ayant des niveaux très différents dans une même classe. Il sera donc plus difficile de coordonner ces inégalités et de répondre aux besoins de chacun·e.
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3. La Ville de Genève devrait-elle élargir le budget accordé au Grand Théâtre?

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Explications

Le Grand Théâtre de Genève est la plus grande structure artistique de Suisse romande et bénéficie d'un rayonnement cantonal et national. Le Grand Théâtre est administré par une fondation d'intérêt public subventionnée par la Ville de Genève. Son budget annuel total avoisine les 44 millions de francs.

Ces dernières années, le Grand Théâtre de Genève a fait face de manière répétitive à des problèmes budgétaires. En 2019, un crédit extraordinaire de 1,9 millions de francs a par exemple  été octroyé pour aider à combler les 3,2 millions de déficit. Au Conseil municipal, le financement du Grand Théâtre fait également l'objet de nombreuses interpellations, motions et discussions.

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4. Êtes-vous favorable à ce qu'au moins 50% des subsides accordés dans le domaine du sport soient attribués aux femmes?