Élection au Grand Conseil valaisan 2021
6. Économie & travail (0/7)

1. Le canton du Valais devrait-il davantage soutenir l'offre des services publics (p. ex. transports publics, services administratifs) dans les régions rurales ?

2. Seriez-vous favorable à une libéralisation complète des heures d'ouverture des magasins?

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En Suisse, il existe différentes réglementations cantonales sur les heures d'ouverture des magasins, allant de réglementations plutôt restrictives à très libérales suivant les cantons. La libéralisation complète signifie que les magasins peuvent fixer les heures d'ouverture eux-mêmes, mais ne sont pas obligés d'être ouverts à certaines heures de la journée ou à certains jours de la semaine.

Par ailleurs, la Loi fédérale sur le travail qui interdit le travail de nuit entre 23 heures et 6 heures ainsi que le travail le dimanche (ou ne l'autorise que sur autorisation) continuerait de s'appliquer.

  • La libéralisation des heures d'ouverture tient compte de l'évolution des habitudes de travail et de loisirs de la population.
  • La libéralisation des heures d'ouverture signifie que les magasins de toute la Suisse seraient soumis aux mêmes règles d’un point de vue de la concurrence. Il existe aujourd'hui dans les cantons un grand nombre de réglementations différentes.
  • Les réglementations en vigueur en matière de santé et de sécurité garantissent que la libéralisation ne se ferait pas au détriment du personnel de vente.
  • La libéralisation des heures d'ouverture des magasins entraînerait des heures d'ouverture plus longues et un surcroît de travail pour le personnel de vente. Comme ce travail supplémentaire doit être effectué surtout le soir et le week-end, la vie sociale et familiale ainsi que la santé des employés seraient impactées.
  • En introduisant des heures d'ouverture plus libérales, le chiffre d'affaires et le bénéfice des magasins n'augmenteraient pas forcément étant donné que les consommatrices et consommateurs n'ont pas plus d'argent à leur disposition.
  • Enfin et surtout, le dimanche est pour beaucoup un jour de paix et de réflexion dans notre société chrétienne. La libéralisation ferait du dimanche un jour de travail de plus en plus normalisé.
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3. Soutenez-vous l'introduction d'un salaire minimum cantonal de 23CHF par heure pour tou·te·s les employé·e·s (comme le Canton de Genève) ?

4. Faut-il un contrôle plus strict de l'égalité des salaires entre hommes et femmes dans le canton du Valais ?

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En Suisse, l'égalité salariale est un droit constitutionnel régi par la loi sur l'égalité. Les employées et employés ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.

Selon l'enquête sur la structure des salaires de 2016 de l'Office fédéral de la statistique, il existe une différence salariale inexplicable de sept à huit pour cent entre les sexes pour le même travail à qualifications égales.

Aujourd'hui, dans le système suisse des marchés publics, seuls sont pris en compte les employeurs qui respectent, entre autres, l'égalité salariale entre hommes et femmes. Les entreprises de plus de 50 employé·e·s qui postulent pour un contrat doivent prouver à l'avance que l'égalité de salaire est garantie. Des contrôles peuvent également être effectués.

Désormais, les entreprises comptant au moins 100 employé·e·s doivent également effectuer une analyse de l'égalité salariale tous les quatre ans. Les entreprises doivent informer leurs employé·e·s et leurs actionnaires des résultats. Si une entreprise garantit l'égalité salariale, elle est exemptée d'une analyse plus approfondie. Toutefois, les entreprises qui ne le font pas ne sont pas pénalisées. Il n'existe pas non plus d'obligation directe de prendre des mesures pour parvenir à l'égalité salariale.

Près d'un pour cent de toutes les entreprises sont concernées par ce règlement. Comme il s'agit de grandes entreprises, environ 47 pour cent de l'ensemble des employé·e·s en Suisse travaillent pour ces entreprises.

  • Les fiches de salaires des femmes comptent en moyenne 1'455 francs de moins par mois que celles des hommes (2016). 44 pour cent de l'écart salarial de 18,3 pour cent ne peut être expliqué et correspond à une discrimination salariale potentielle basée sur le sexe.
  • La discrimination salariale est un problème structurel. Comme dans d'autres domaines du monde du travail (salaire minimum, protection contre le licenciement, horaires de travail), des mécanismes de contrôle sous la forme d'une intervention de l'État sont nécessaires.
  • Bien que les femmes puissent se défendre devant le tribunal du travail, elles risquent d'être licenciées en conséquence. Elles ne sont en effet protégées des licenciements pour vengeance que pendant six mois.
  • Il n'est pas possible d'expliquer de manière concluante si et dans quelle mesure les femmes font l'objet d'une discrimination salariale.
  • Il ne devrait pas y avoir d'intervention de l'État dans la politique salariale. Le contrôle des salaires appartient exclusivement à l'employeur. 
  • Les femmes peuvent déjà se défendre devant le tribunal du travail si elles sont victimes de discrimination en matière de salaire.
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5. Le canton doit-il compenser le plus rapidement possible les dépenses supplémentaires liées à la pandémie de Coronavirus en réalisant de fortes économies ?

6. La Suisse devrait-elle conclure un accord de libre-échange avec les Etats-Unis?

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Le terme libre-échange signifie que le commerce entre deux pays n'est pas entravé par des droits de douanes, des contingents pour les importations ou par d’autres mesures similaires. La Suisse a actuellement des accords de libre-échange avec l'UE et les pays de l'Association européenne de libre-échange (AELE) ainsi qu'avec des pays non européens comme la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l'Afrique du Sud, le Canada et le Mexique. Toutefois, il n'existe actuellement aucun accord de libre-échange avec les États-Unis.

Ces dernières années, les États-Unis sont devenus un partenaire commercial de plus en plus important pour la Suisse : entre 2008 et 2017, la part des exportations de marchandises vers les États-Unis est passée de 8 à 15 pour cent de toutes les exportations suisses de marchandises. Les États-Unis se classent ainsi au deuxième rang après l'Union européenne à laquelle vont 52 pour cent de nos exportations.

L'étroite interdépendance économique se reflète également dans le fait que la plupart des investissements directs des entreprises suisses à l'étranger vont aux États-Unis (environ un cinquième de tous les investissements directs). La Suisse se classe ainsi au septième rang des investisseurs étrangers les plus importants aux États-Unis.

Les États-Unis, par exemple, sont de loin le marché cible le plus important de l'industrie pharmaceutique suisse et revêtent également une importance décisive pour l'industrie horlogère et l'industrie des machines. Dans le secteur des services, l'accès au marché américain est vital pour de nombreuses institutions financières suisses.

Toutefois, les droits de douane et autres restrictions commerciales sur les produits industriels sont déjà relativement faibles. Les obstacles dans les secteurs agricole et alimentaire sont beaucoup plus importants. La dernière tentative d'accord de libre-échange avec les États-Unis a échoué en 2006 suite aux réticences des agriculteurs/ices suisses à ce sujet.

  • Les États-Unis sont le deuxième partenaire commercial de la Suisse. Un accord de libre-échange rendrait les produits suisses moins chers aux États-Unis, ce qui créerait des emplois en Suisse.
  • Régler un accord pourrait empêcher les États-Unis de menacer répétitivement des pays ayant un excédent commercial (comme la Suisse) avec des augmentations tarifaires ou d'autres barrières commerciales qui peuvent porter préjudice à l'économie suisse.
  • Les produits américains risquent d'inonder le marché suisse. Les produits nationaux seraient lors laissés pour compte. Du fait que la Suisse a des normes alimentaires plus élevées (p. ex. en ce qui concerne la culture des plantes génétiquement modifiées ou l'utilisation des pesticides et des antibiotiques), les produits américains beaucoup moins chers représentent un danger pour les agriculteurs/ices suisses et compromettent la protection des animaux, de l'environnement et des consommateurs/ices suisses.
  • L'accroissement des échanges commerciaux ne conduit pas nécessairement à l’augmentation de la production intérieure. Les zones où le libre-échange existe déjà ont montré que ce sont souvent les fournisseurs qui changent uniquement. Cela peut conduire à une concurrence qui mettrait les salaires sous pression et ralentirait aussi la consommation.
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7. La Suisse devrait-elle rendre les achats à l'étrangers plus difficiles (par exemple en abaissant le seuil de franchise à la douane) ?