2ème tour Élection au Conseil d'État vaudois 2022
6. Wirtschaft & Arbeit (0/4)

1. Le canton de Vaud devrait-il davantage soutenir l'offre des services publics (p. ex. transports publics, services administratifs) dans les régions rurales ?

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Erläuterungen

La notion de « service public » désigne, en Suisse, l’ensemble des prestations effectuées par la Confédération, les cantons et les communes en faveur de la collectivité – autrement dit, les offres des pouvoirs publics. La tâche du service public consiste à assurer la mise à disposition d’infrastructures de base modernes et à des prix raisonnables.

Dans les zones à faible densité de population, la mise à disposition d’un service public de qualité équivalente à celui proposé dans les grands centres urbains (p.ex. dans le domaine des transports publics ou des services postaux) n’est souvent pas rentable et doit bénéficier d’un financement croisé de la part de la population des villes et des agglomérations.

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2. Soutenez-vous l'introduction d'un salaire minimum cantonal pour tou·te·s les employé·e·s d'environ 4'000 CHF par mois pour pour un emploi à plein temps (comme le Canton de Genève, du Jura et de Neuchâtel) ?

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Erläuterungen
Pro
Contra

En Suisse, il n’y a pas de salaire minimum inscrit dans la loi au niveau fédéral. Dans certains secteurs, il existe des conventions collectives de travail (CCT) qui fixent des salaires minimums. Dans d’autres secteurs, les salaires les plus bas se situent le plus souvent autour de 22 francs l’heure, soit 4'000 francs par mois. Ce montant est souvent avancé comme salaire minimum possible. Cependant, environ 400'000 personnes, soit environ 10 pour cent des salarié·e·s, travaillent avec un salaire inférieur à ce montant.   

Les cantons de Neuchâtel, du Jura, de Genève et du Tessin ont introduit un salaire minimum au niveau cantonal. Le Jura et le Tessin définissent le salaire minimum sur la base des salaires médians nationaux des différents secteurs et non sur la base d’un salaire fixe. Il ne s’agit donc pas d’un salaire minimum général, mais d’un salaire minimum fixé en fonction de la branche de métiers. Concernées sont ici avant tout les entreprises qui ne sont pas soumises à une convention collective de travail. Dans le canton de Neuchâtel, le salaire est fixé à 20 francs par heure.

  • Aujourd’hui, certaines personnes ne peuvent pas vivre de leur salaire. Un salaire minimum de 4'000 francs par mois est donc nécessaire.
  • En introduisant un salaire minimum, les employé·e·s perçoivent toutes et tous un salaire équitable et sont ainsi mieux protégé·e·s du dumping salarial.
  • Un salaire minimum favorise l’égalité salariale puisque les femmes sont encore, dans beaucoup de secteurs, moins bien payées que les hommes. L’instauration d’un salaire minimum permettrait ainsi de réduire cette inégalité dans les branches de métiers les moins bien rémunérées.
  • Dans les secteurs à faible productivité, les entreprises n’ont pas les moyens financiers nécessaires pour augmenter les salaires. De nombreux emplois risquent d‘être délocalisés à l’étranger ou d’être automatisés.
  • Il existe déjà suffisamment de mesures pour protéger les salaires et soutenir les personnes à faible revenu (allocations familiales, réductions des primes d’assurance maladie, etc.).
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3. Êtes-vous favorable à une libéralisation totale des heures d'ouverture des magasins ?

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Pro
Contra

En Suisse, il existe différentes réglementations cantonales sur les heures d'ouverture des magasins, allant de réglementations plutôt restrictives à très libérales suivant les cantons. La libéralisation complète signifie que les magasins peuvent fixer les heures d'ouverture eux-mêmes, mais ne sont pas obligés d'être ouverts à certaines heures de la journée ou à certains jours de la semaine.

Par ailleurs, la Loi fédérale sur le travail qui interdit le travail de nuit entre 23 heures et 6 heures ainsi que le travail le dimanche (ou ne l'autorise que sur autorisation) continuerait de s'appliquer.

  • La libéralisation des heures d'ouverture tient compte de l'évolution des habitudes de travail et de loisirs de la population.
  • La libéralisation des heures d'ouverture signifie que les magasins de toute la Suisse seraient soumis aux mêmes règles d’un point de vue de la concurrence. Il existe aujourd'hui dans les cantons un grand nombre de réglementations différentes.
  • Les réglementations en vigueur en matière de santé et de sécurité garantissent que la libéralisation ne se ferait pas au détriment du personnel de vente.
  • La libéralisation des heures d'ouverture des magasins entraînerait des heures d'ouverture plus longues et un surcroît de travail pour le personnel de vente. Comme ce travail supplémentaire doit être effectué surtout le soir et le week-end, la vie sociale et familiale ainsi que la santé des employés seraient impactées.
  • En introduisant des heures d'ouverture plus libérales, le chiffre d'affaires et le bénéfice des magasins n'augmenteraient pas forcément étant donné que les consommatrices et consommateurs n'ont pas plus d'argent à leur disposition.
  • Enfin et surtout, le dimanche est pour beaucoup un jour de paix et de réflexion dans notre société chrétienne. La libéralisation ferait du dimanche un jour de travail de plus en plus normalisé.
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4. Êtes-vous favorable à un contrôle plus strict de l'égalité salariale entre les femmes et les hommes dans le canton ?

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Pro
Contra

En Suisse, l'égalité salariale est un droit constitutionnel régi par la loi sur l'égalité. Les employées et employés ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.

Selon l'enquête sur la structure des salaires de 2016 de l'Office fédéral de la statistique, il existe une différence salariale inexplicable de sept à huit pour cent entre les sexes pour le même travail à qualifications égales.

Aujourd'hui, dans le système suisse des marchés publics, seuls sont pris en compte les employeurs qui respectent, entre autres, l'égalité salariale entre hommes et femmes. Les entreprises de plus de 50 employé·e·s qui postulent pour un contrat doivent prouver à l'avance que l'égalité de salaire est garantie. Des contrôles peuvent également être effectués.

Désormais, les entreprises comptant au moins 100 employé·e·s doivent également effectuer une analyse de l'égalité salariale tous les quatre ans. Les entreprises doivent informer leurs employé·e·s et leurs actionnaires des résultats. Si une entreprise garantit l'égalité salariale, elle est exemptée d'une analyse plus approfondie. Toutefois, les entreprises qui ne le font pas ne sont pas pénalisées. Il n'existe pas non plus d'obligation directe de prendre des mesures pour parvenir à l'égalité salariale.

Près d'un pour cent de toutes les entreprises sont concernées par ce règlement. Comme il s'agit de grandes entreprises, environ 47 pour cent de l'ensemble des employé·e·s en Suisse travaillent pour ces entreprises.

  • Les fiches de salaires des femmes comptent en moyenne 1'455 francs de moins par mois que celles des hommes (2016). 44 pour cent de l'écart salarial de 18,3 pour cent ne peut être expliqué et correspond à une discrimination salariale potentielle basée sur le sexe.
  • La discrimination salariale est un problème structurel. Comme dans d'autres domaines du monde du travail (salaire minimum, protection contre le licenciement, horaires de travail), des mécanismes de contrôle sous la forme d'une intervention de l'État sont nécessaires.
  • Bien que les femmes puissent se défendre devant le tribunal du travail, elles risquent d'être licenciées en conséquence. Elles ne sont en effet protégées des licenciements pour vengeance que pendant six mois.
  • Il n'est pas possible d'expliquer de manière concluante si et dans quelle mesure les femmes font l'objet d'une discrimination salariale.
  • Il ne devrait pas y avoir d'intervention de l'État dans la politique salariale. Le contrôle des salaires appartient exclusivement à l'employeur. 
  • Les femmes peuvent déjà se défendre devant le tribunal du travail si elles sont victimes de discrimination en matière de salaire.
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